Summary
Cet article explore les troubles psychiques chez les adolescents et leur impact en milieu scolaire ou éducatif. Il propose des outils pratiques pour les enseignants et éducateurs afin d’identifier les signes avant-coureurs et intervenir précocement. Une attention particulière est portée aux jeunes issus de contextes sociaux difficiles, comme la précarité ou les migrations, et aux stratégies pour leur offrir un accompagnement adapté.
Les troubles psychiques chez les adolescents, représentent un défi croissant dans les milieux éducatifs et sociaux. Accompagner les adolescents dans leur développement personnel et social est une mission essentielle des enseignants, éducateurs, et travailleurs sociaux. Ces troubles doivent être détectés à temps, sinon ils peuvent avoir des conséquences profondes sur la vie scolaire, les relations sociales et le bien-être des jeunes. Cet article explore les outils et les stratégies pour identifier et accompagner efficacement ces adolescents.
Les troubles psychiques les plus fréquents chez les adolescents
Les adolescents traversent une période de bouleversements biologiques, sociaux et émotionnels. Ces transformations les rendent particulièrement vulnérables à des troubles psychiques divers.
Les troubles anxieux
L’anxiété est l’un des troubles les plus répandus chez les jeunes. Elle peut se manifester par des crises de panique, une anxiété sociale ou des préoccupations excessives liées à leurs performances scolaires ou aux attentes sociales.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Comportement normal/conventionnel : Louise, une élève, se montre parfois stressée avant un contrôle, mais elle parvient à participer normalement en classe et à échanger avec ses camarades après l’épreuve.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Louise s’isole systématiquement avant les contrôles, transpire abondamment en classe et pleure à la fin de l’épreuve. Elle refuse de parler de ses résultats, même à ses proches. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Comportement normal/conventionnel : Raphaël, un jeune en stage d’insertion, exprime son stress avant une présentation orale, mais s’appuie sur les conseils de son tuteur pour gérer son anxiété.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Raphaël quitte brusquement l’atelier lorsqu’il est appelé à parler en public. Il évite les interactions avec les autres participants et parle de se sentir “toujours observé et jugé”.
La dépression chez les adolescents est souvent méconnue ou sous-estimée. Elle peut entraîner une baisse d’intérêt pour les activités, un repli sur soi, ou des pensées suicidaires. Les résultats de l’enquête « EnClass » publiés en 2024 indiquent que « 14% des collégiens et 15% des lycéens présentent un risque important de dépression. Le fait de manquer d’énergie, de se sentir découragé et d’avoir du mal à réfléchir sont les trois principaux symptômes dépressifs déclarés par les adolescents. »
La dépression chez les jeunes
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Comportement normal/conventionnel : Gabriel, un élève de seconde, se dit fatigué après une semaine de contrôles, mais il participe à une sortie scolaire avec enthousiasme.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Gabriel manque régulièrement les cours sans justification, dort pendant les pauses, et ne participe plus aux activités qu’il appréciait auparavant. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Comportement normal/conventionnel : Alice, accompagnée par une éducatrice, évoque des doutes sur son avenir professionnel mais est motivée par l’idée d’apprendre un nouveau métier.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Alice évite les discussions sur son avenir, se décrit comme “inutile”, et cesse de se rendre aux rendez-vous sans prévenir.
Les troubles du comportement
Ces troubles incluent des comportements impulsifs, des actes d’opposition ou de provocation et, dans certains cas, une agressivité accrue. Selon « ameli.fr », ils peuvent également se manifester par des conduites à risque, telles que la consommation de substances psychoactives.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Comportement normal/conventionnel : Eva, une élève de troisième, exprime son désaccord avec un enseignant mais accepte de s’expliquer calmement après le cours.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Eva interrompt fréquemment le cours par des remarques agressives, jette ses affaires au sol lorsqu’elle est contrariée, et quitte la salle sans autorisation. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Comportement normal/conventionnel : Maël, suivi par un éducateur, demande parfois une pause lorsqu’il se sent frustré dans une activité.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Maël refuse toute consigne, insulte les éducateurs, et se met en danger en quittant les locaux sans prévenir.
Les troubles liés aux traumatismes
Les adolescents ayant subi des événements traumatiques (violences, migrations, accidents) peuvent présenter des symptômes de stress post-traumatique : flashbacks, hypervigilance ou évitement de certaines situations.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Comportement normal/conventionnel : Mohamed, ayant vécu un déménagement après un accident familial, participe aux cours mais évoque ses souvenirs avec émotion lorsqu’on en parle.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Mohamed sursaute au moindre bruit, évite de regarder certains camarades et refuse de s’asseoir dans certaines parties de la salle, évoquant des “mauvais souvenirs”. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Comportement normal/conventionnel : Elena, suivie par un travailleur social après un accident, accepte de discuter de son traumatisme en entretien et participe à des activités thérapeutiques.
Comportement évoquant une souffrance psychique : Elena évite tout contact avec les hommes dans le cadre du suivi, refuse de parler de son passé, et semble figée ou absente lors des réunions de groupe.
Les facteurs sociaux et culturels comme amplificateurs des troubles psychiques
Migrants et adolescents issus de l’immigration : le décalage culturel, les traumatismes liés au parcours migratoire ou les discriminations peuvent engendrer une détresse psychologique accrue.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Itinéraire ordinaire : Maria, jeune migrante, s’intègre rapidement dans sa classe grâce à un programme d’accompagnement linguistique et culturel.
Itinéraire particulier : Maria refuse de participer aux activités collectives, exprime des difficultés à suivre les cours, et se dit “étrangère partout”. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Itinéraire ordinaire : Omar, un jeune réfugié, suit des cours de langue et exprime de l’espoir pour ses projets professionnels.
Itinéraire particulier : Omar ne répond pas aux sollicitations de son éducateur, reste replié sur lui-même, et évoque des souvenirs douloureux de son parcours migratoire.
Précarité et pauvreté : vivre dans un contexte économique difficile peut générer un stress chronique, des angoisses liées à l’avenir, ou un sentiment d’exclusion.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Itinéraire ordinaire : Mélanie, issue d’une famille modeste, suit les cours régulièrement et bénéficie d’un soutien scolaire.
Itinéraire particulier : Mélanie manque souvent l’école pour aider sa famille, refuse de parler de ses difficultés financières et évite les sorties scolaires payantes. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Itinéraire ordinaire : Clément, en situation précaire, suit une formation et sollicite les aides sociales proposées.
Itinéraire particulier : Clément cesse de se rendre à sa formation, expliquant qu’il “n’y arrivera jamais”, et rejette toute forme d’aide, disant qu’elle est “inutile”.
Adolescents victimes de violences ou de maltraitance : ces jeunes présentent souvent des troubles d’attachement, une faible estime de soi ou des comportements autodestructeurs.
- Illustration 1 : Un jeune en milieu scolaire
Itinéraire ordinaire : Pauline, ayant vécu une expérience de violence, accepte de parler à la psychologue scolaire et participe à un programme de sensibilisation.
Itinéraire particulier : Pauline évite toute discussion liée à la violence, sursaute lorsque quelqu’un s’approche trop près, et reste en retrait pendant les cours. - Illustration 2 : Un jeune en difficulté sociale
Itinéraire ordinaire : Rachid, victime de violences, exprime son besoin de justice et suit un parcours de reconstruction avec un travailleur social.
Itinéraire particulier : Rachid se montre agressif envers les autres participants, refuse de parler de son passé, et quitte les ateliers sans explication.
Reconnaître les signes avant-coureurs en milieu scolaire ou éducatif
Pour les professionnels en contact direct avec les adolescents, la capacité à repérer les premiers signes de troubles psychiques est essentielle.
Signaux comportementaux
Les absences fréquentes, les retards, une désorganisation inhabituelle ou un isolement social marqué sont souvent des indicateurs à ne pas négliger.
- Illustration 1 : Adolescent et enseignant
Contexte : Une élève, Léa, arrive systématiquement en retard à ses cours d’histoire depuis deux semaines.
Enseignant : “Léa, ce n’est pas la première fois que tu es en retard. Si tu continues comme ça, je vais devoir convoquer tes parents.”
Léa : (gênée) “D’accord, Monsieur.”
Malentendu : L’enseignant interprète les retards comme un manque de sérieux, mais Léa cache des problèmes à la maison : son père est gravement malade, et elle doit aider sa mère avant de venir en cours. - Illustration 2 : Travailleur social et usager
Contexte : Un travailleur social remarque que Maxime, un adolescent participant à un atelier d’insertion, reste souvent à l’écart des autres.
Travailleur social : “Maxime, il faut vraiment que tu participes davantage. Être en retrait, ce n’est pas bon pour ton avenir professionnel.”
Maxime : (mal à l’aise) “Je n’aime pas trop parler devant les autres.”
Malentendu : Le travailleur social perçoit cela comme un manque de motivation, mais Maxime souffre d’anxiété sociale et a peur du jugement des autres.
Changements émotionnels
Un jeune habituellement joyeux qui devient irritable, apathique ou hypersensible peut traverser une période difficile nécessitant une attention particulière.
- Illustration 1 : Un adolescent et un enseignant
Contexte : Lucas, habituellement enthousiaste en classe, se montre irritable et rejette les remarques de ses camarades.
Enseignant : “Lucas, si tu ne fais pas l’effort de participer, ça va finir par jouer sur ta note.”
Lucas : (haussant le ton) “Je m’en fiche de votre note !”
Analyse : L’enseignant perçoit cela comme un acte de provocation, mais Lucas traverse une dépression suite à une rupture familiale. - Illustration 2 : Un travailleur social et un usager
Contexte : Une éducatrice remarque que Sarah, une jeune fille habituellement sociable, est devenue distante et pleure facilement lors des réunions.
Éducatrice : “Sarah, je ne comprends pas pourquoi tu es si susceptible ces derniers temps. Il faut savoir être un peu plus forte.”
Sarah : (en larmes) “Je n’ai rien fait de mal !”
Analyse : L’éducatrice pense que Sarah manque de maturité, mais celle-ci vit une situation de harcèlement scolaire qui la pousse à s’isoler.
Signes physiques
Des troubles du sommeil ou de l’alimentation, une fatigue chronique ou des douleurs somatiques (maux de tête, douleurs abdominales) peuvent être des signaux indirects de détresse.
- Illustration 1 : Un adolescent et un enseignant
Contexte : Julie, une élève studieuse, commence à somnoler en cours et semble épuisée.
Enseignant : “Julie, si tu continues à dormir en classe, tu vas finir par échouer à l’examen.”
Julie : (voix basse) “Je vais essayer, Monsieur.”
Analyse : L’enseignant attribue la fatigue à un manque de discipline, alors que Julie est épuisée par des insomnies causées par l’anxiété. - Illustration 2 : Un travailleur social et un usager
Contexte : Un éducateur constate que Nathan, habituellement dynamique, se plaint souvent de douleurs abdominales et manque des rendez-vous.
Éducateur : “Nathan, si tu continues à rater des ateliers pour des excuses médicales, on ne pourra plus te garder dans le programme.”
Nathan : (défensif) “Je suis vraiment malade, mais personne ne me croit !”
Analyse : L’éducateur pense que Nathan invente des excuses, mais ce dernier souffre de douleurs psychosomatiques liées à un stress intense.
Les signaux dans les travaux scolaires ou les interactions
Une chute brutale des résultats scolaires, des thèmes récurrents de désespoir dans les écrits ou une agressivité accrue lors des échanges verbaux peuvent révéler une souffrance psychique.
- Illustration 1 : Un adolescent et un enseignant
Contexte : Emma, une élève avec de bons résultats, soumet un devoir rempli de phrases alarmantes sur le vide et la mort.
Enseignant : “Emma, ton devoir est très dérangeant. Je vais devoir en parler avec la direction.”
Emma : (angoissée) “Je savais que c’était une mauvaise idée de me confier.”
Analyse : L’enseignant traite le devoir comme un problème disciplinaire, alors qu’il s’agit d’un appel à l’aide. - Illustration 2 : Un travailleur social et un usager
Contexte : Lors d’un entretien, Karim parle de manière incohérente et semble frustré à chaque tentative d’aide.
Travailleur social : “Karim, si tu veux qu’on t’aide, il faut que tu arrêtes d’être agressif.”
Karim : (criant) “Personne ne comprend ce que je vis !”
Analyse : Le travailleur social perçoit l’agressivité comme un comportement antisocial, alors qu’elle reflète une détresse émotionnelle profonde.
Les signes spécifiques liés aux contextes socio-économiques difficiles
Certains contextes spécifiques, tels que la précarité, la migration ou les expériences de violence, peuvent exacerber les troubles psychiques chez les adolescents, se traduisant par des comportements ou des attitudes révélateurs d’une souffrance profonde.
Précarité : des remarques sur des difficultés financières peuvent indiquer un stress familial pesant.
- Illustration :
Contexte : Jade, une élève de seconde, refuse de participer à une collecte pour financer une sortie scolaire.
Enseignant : “Jade, tu ne veux pas contribuer pour le voyage ? Même une petite somme suffit.”
Jade : (hésitante) “Non, ça ne m’intéresse pas.”
Analyse : L’enseignant perçoit cela comme un manque d’engagement, mais Jade évite la situation car elle sait que sa famille ne pourra pas payer sa part pour le voyage, ce qui génère chez elle une anxiété croissante.
Migrants : des jeunes en retrait social, gênés de s’exprimer, ou ayant du mal à s’intégrer peuvent vivre des obstacles culturels ou linguistiques.
- Illustration : Un travailleur social et un usager
Contexte : Aïcha, une jeune réfugiée, participe à un atelier d’intégration mais reste en retrait lors des discussions en groupe.
Travailleur social : “Aïcha, tu devrais partager tes idées avec le groupe. C’est important de s’exprimer.”
Aïcha : (d’une voix faible) “Je préfère écouter.”
Analyse : Le travailleur social perçoit son silence comme un manque d’intérêt, mais Aïcha lutte contre une barrière linguistique et culturelle, et elle craint de faire des erreurs qui attireraient des jugements.
Victimes de violences : une hypervigilance ou un évitement soudain de certains lieux ou personnes sont des indices importants.
- Illustration : Un adolescent et un enseignant
Contexte : Isaac, un élève de troisième, refuse soudain de se rendre à la salle de sport où il avait l’habitude de jouer au basket.
Enseignant : “Isaac, pourquoi tu ne veux plus aller en cours d’EPS ? Avant, tu aimais ça.”
Isaac : (visiblement tendu) “Je préfère rester ici, c’est tout.”
Analyse : L’enseignant interprète cela comme une phase d’opposition, mais Isaac évite la salle car elle lui rappelle un incident violent qui l’a traumatisé. Sa vigilance exacerbée et son comportement d’évitement sont des signes d’un trouble lié au traumatisme.
Pourquoi une intervention précoce est essentielle ?
Agir rapidement face aux troubles psychiques des adolescents peut changer radicalement leur trajectoire de vie.
Limiter les impacts scolaires
Un trouble psychique non pris en charge peut entraîner un décrochage scolaire ou des comportements perturbateurs, affectant le climat de classe et le parcours académique.
Préserver les relations sociales
L’isolement ou les comportements impulsifs liés à certains troubles peuvent compliquer les relations avec les pairs, renforçant la marginalisation des jeunes.
Réduire les risques à long terme
Sans intervention, les troubles psychiques peuvent s’aggraver et déboucher sur des complications graves : tentatives de suicide, troubles chroniques ou échec d’intégration sociale et professionnelle.
L’importance d’une approche adaptée aux spécificités sociales
- Approche interculturelle : pour les migrants, intégrer des médiateurs culturels ou des dispositifs linguistiques peut faciliter leur accompagnement.
- Précarité : proposer un soutien scolaire ou un accès à des aides sociales peut réduire le stress quotidien.
- Victimes de violences : travailler avec des structures spécialisées en victimologie permet une prise en charge ciblée.
Outils et stratégies pour les professionnels
Pour accompagner efficacement les adolescents en souffrance, les enseignants et éducateurs peuvent s’appuyer sur plusieurs leviers.
Outils d’observation et d’écoute
Mettre en place des outils simples pour noter les observations sur les comportements des jeunes permet de repérer des patterns inquiétants et d’initier des discussions constructives.
Sensibilisation et formation continue
Former les professionnels à la détection des troubles psychiques et à l’accompagnement des jeunes vulnérables renforce leur capacité à agir efficacement.
Création de partenariats avec des professionnels de santé
Collaborer avec des psychologues, des éducateurs spécialisés ou des assistantes sociales offre un cadre plus complet pour le suivi des jeunes en difficulté.
Développer une approche interculturelle et sociale
- Migrants : intégrer des outils pour surmonter les barrières linguistiques et culturelles.
- Précarité : coordonner les efforts avec les services sociaux pour alléger les pressions extérieures sur le jeune.
- Victimes de violences : inclure des thérapies adaptées aux traumatismes dans le parcours éducatif.
Conclusion
En adoptant une approche proactive et informée, les enseignants, éducateurs et travailleurs sociaux peuvent transformer les défis liés aux troubles psychiques en opportunités de résilience et de croissance pour les adolescents. Une vigilance accrue et des outils adaptés permettront de construire un environnement bienveillant où chaque jeune pourra s’épanouir pleinement.
Sources
« Santé mentale des adolescents et des jeunes adultes », ameli.fr
« Rapport mondial sur la santé mentale », Organisation Mondiale de la Santé, 17 juin 2022
Questions – Réponses
Quels sont les troubles psychiques les plus courants chez les adolescents ?
Les troubles psychiques les plus courants chez les adolescents incluent l’anxiété, la dépression, les troubles du comportement et les troubles liés à des traumatismes. Ces troubles peuvent se manifester par des symptômes variés comme l’isolement social, l’irritabilité, des troubles du sommeil ou des conduites à risque. Les facteurs sociaux, culturels ou environnementaux, comme la précarité ou la migration, peuvent aussi jouer un rôle.
Comment reconnaître les premiers signes de troubles psychiques chez un adolescent ?
Les premiers signes peuvent inclure des changements de comportement (isolement, retards fréquents), des variations émotionnelles (irritabilité, apathie), ou encore des signes physiques comme une fatigue chronique ou des douleurs inexpliquées. Les écrits ou interactions verbales de l’adolescent peuvent également révéler une souffrance psychique, par exemple par des thèmes récurrents de désespoir ou d’agressivité.
Que faire si je soupçonne qu’un adolescent souffre de troubles psychiques ?
Si vous êtes enseignant, éducateur ou parent, il est crucial d’aborder le sujet avec bienveillance et de proposer un espace de dialogue sécurisé. Vous pouvez également orienter l’adolescent vers un professionnel compétent, comme un psychologue scolaire, un éducateur spécialisé ou un médecin généraliste, pour une prise en charge adaptée.
Quels sont les facteurs sociaux et culturels qui peuvent influencer la santé mentale des adolescents ?
Des facteurs tels que la précarité, les migrations ou les expériences de violence peuvent aggraver les troubles psychiques chez les adolescents. Par exemple, la pauvreté peut générer un stress familial pesant, tandis que les jeunes issus de l’immigration peuvent souffrir de décalages culturels ou linguistiques. Les adolescents victimes de violences, quant à eux, peuvent présenter des signes de stress post-traumatique, comme l’hypervigilance ou l’évitement.
Comment les professionnels peuvent-ils mieux accompagner les adolescents en souffrance ?
Les professionnels peuvent adopter une approche proactive en observant les signaux d’alerte et en engageant des discussions bienveillantes avec les adolescents. La formation continue, la sensibilisation aux troubles psychiques, et la collaboration avec des professionnels de santé (psychologues, médecins) sont essentielles. Une attention particulière doit être portée aux spécificités sociales et culturelles de chaque jeune pour adapter l’accompagnement.