Bonnes pratiques pour la Qualité de Vie au Travail
De la santé mentale au bien-être et à l’engagement au travail
Le bien-être réduit les coûts et les risques associés à la souffrance au travail, tels que l’absentéisme ou le présentéisme, les conflits, les évènements graves comme un burn out, un harcèlement, une violence ou un suicide. Le bien-être améliore les relations interpersonnelles donc la coopération, il produit de l’adhésion à l’entreprise et de l’engagement et ainsi réduit les problèmes de qualité et les accidents. En bref, le bien-être augmente la performance.
Les facteurs de bien-être au travail sont à présent bien connus. Ils incluent :
- Le soutien social, c’est-à-dire le soutien des collègues, des pairs ou du réseau, le soutien du manager
- Le respect, à savoir la considération et l’absence de violences ordinaires
- La participation à la résolution des problèmes et à l’amélioration de son travail ainsi qu’aux décisions qui concernent le personnel et son avenir
- La justice, ce qui englobe l’équité, l’égalité de traitement, les récompenses au mérite…
- La reconnaissance de la personne en tant qu’être humain, la reconnaissance de ses habiletés, compétences, savoir et savoir-faire, de ses résultats et de son utilité, de ses idées, de ses initiatives et de sa capacité à s’exprimer
- L’autonomie dans la réalisation de l’activité (contenu et rythme de travail…), dans les conditions de travail et d’emploi (horaires, temps de pause, congés…), dans le parcours professionnel (mobilité, formations…)
- La clarté des rôles, la clarté des responsabilités
- L’information sur les perspectives d’avenir (de l’organisation, d’évolution personnelle)
Comment cultiver ces facteurs de bien-être ? Dès 2010 Henri Lachmann faisait 10 propositions dans un rapport pour améliorer la santé psychologique au travail :
- L’implication de la direction générale et de son conseil d’administration est indispensable.
- L’évaluation de la performance doit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.
- La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, elle ne s’externalise pas.
- Les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé.
- Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail.
- Restaurer des espaces de discussion et d’autonomie dans le travail.
- Impliquer les partenaires sociaux dans la construction des conditions de santé.
- Le dialogue social, dans l’entreprise et en dehors, est une priorité.
- La mesure induit les comportements.
- Mesurer les conditions de santé et sécurité au travail est une condition du développement du bien-être en entreprise.
- Préparer et former les managers au rôle de manager.
- Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-vis des équipes et des hommes.
- Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d’individus.
- Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes.
- Anticiper et prendre en compte l’impact humain des changements.
- Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement.
- La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l’entreprise.
- L’entreprise a un impact humain sur son environnement, en particulier sur ses fournisseurs.
- Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes.
- Accompagner les salariés en difficulté.